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LE REPÈRE DE CAPUCINE & CAROLINE


portrait des fondatrices de Repère Sauvage
© nolwenn pernin


Capucine et Caroline, amies d'enfance, ont consacré ces cinq dernières années à la rénovation d’un domaine d'exception au cœur du Loir-et-Cher. Après avoir quitté Paris, elles ont fait le choix de s’installer à la campagne pour concrétiser leur projet, Repère Sauvage, qui ouvrira ses portes en mai et qui s’annonce déjà comme notre coup de cœur de 2025. Portées par une passion commune et une détermination sans faille, elles nous racontent leur parcours, leur vision, l’histoire de cette belle aventure et leur nouvelle vie champêtre.




salon à Repère Sauvage
repère sauvage


Interview


Capucine, Caroline, pouvez-vous vous présenter et nous raconter vos parcours respectifs avant de quitter Paris ?


Capucine : " Je m’appelle Capucine Châtelier, j’ai 36 ans, je suis pacsée et mère de deux enfants. J’ai toujours vécu à Paris, à l’exception d’un séjour au Canada à 18 ans — où j’ai d’ailleurs rencontré Caroline — et d’une année d’études à Limoges. Pourtant, j’ai toujours rêvé d’une vie à la campagne. Après une licence en communication, un master en sociologie et un master 2 en sémiotique, j’ai débuté mon parcours professionnel dans un cabinet d’études qualitatives. Par la suite, j’ai occupé un poste de chargée de communication dans une startup avant d’évoluer vers la direction événementielle. Après la naissance de mes deux enfants, dont l’un pendant la période du COVID, j’ai ressenti le besoin d’un nouveau projet, axé sur l’éveil des enfants et de leurs parents, dans un lieu proche de Paris.


Caroline : " Je m’appelle Caroline, je suis mariée et j’ai deux filles de 14 et 8 ans. J’ai évolué dans le monde de l’hôtellerie depuis mon plus jeune âge, du côté de ma famille paternelle. J’ai commencé à travailler très tôt dans les établissements de mon père, en m’occupant du nettoyage des chambres, de la maintenance, du service du petit déjeuner, puis de l’accueil en réception. Mes choix personnels m’ont conduite à vivre au Canada, puis en Haute-Savoie, avant de devenir maman à 24 ans. J’ai rapidement pris conscience de la chance qui m’était donnée de pouvoir reprendre une affaire familiale lorsque mon père m’a proposé de venir travailler avec lui à Paris. J’ai ainsi dirigé et entièrement rénové, pendant neuf ans, un établissement de 55 chambres dans le 10ᵉ arrondissement de Paris : Le Taylor.



Quel a été le déclic qui vous a poussées à tout quitter pour vous installer à la campagne ?


Capucine : " Le déclic a eu lieu autour d’un café, alors que nous discutions avec Caroline de notre envie d’entreprendre, de quitter Paris et, pourquoi pas, de lier les deux. C’était quelques mois après le Covid. À l’époque, j’avais un petit garçon de trois ans et demi et un bébé de six mois. Nous vivions dans le 10ᵉ arrondissement de Paris, dans un petit appartement, et nous rêvions d’élever nos enfants au vert, car c’est à la campagne que se trouvent mes plus beaux souvenirs d’enfance.


Caroline : " C’est véritablement en travaillant sur le montage du projet que j’ai pris conscience qu’un établissement hôtelier pouvait réussir en dehors d’une grande ville, à condition d’avoir un concept fort. J’avais toujours entendu dire que l’hôtellerie parisienne était plus sûre et plus rentable qu’en province. Dans ma famille, la première génération d’hôteliers est montée à Paris pour y lancer sa première affaire. Ainsi, plusieurs générations plus tard, l’idée d’investir ailleurs me semblait inconcevable. Pourtant, l’hôtellerie parisienne ne me correspondait pas. Je n’arrivais ni à trouver ma place, ni à donner du sens aux actions que je mettais en œuvre. Comment se démarquer dans un marché où plus de 1 800 établissements vous entourent ? Impossible. C’est de cette envie de changement qu’est née la volonté de créer une offre là où elle fait défaut, de mettre en lumière un territoire et ses habitants. "







3. Quelles ont été les réactions de votre entourage face à ce changement de vie ?


Capucine : " Mon conjoint connaissait depuis longtemps mon envie de quitter Paris et partageait ce désir. Nous envisagions plutôt de nous installer en bord de mer, en Bretagne notamment. Mais ce projet nous a finalement conduits à déménager dans le Loir-et-Cher, une région que nous ne connaissions pas du tout. Au départ, mon conjoint n’était pas vraiment enthousiaste, mais il a toujours soutenu le projet et, au final, il s’y plaît énormément. Il faut dire que nous avons tout de même quintuplé notre surface d’habitation! Quant à ma famille et mes amis, ils ont été surpris par notre choix de destination. Mais après avoir visité le domaine et passé plusieurs week-ends chez nous, ils comprennent désormais parfaitement notre décision !  " 


Caroline : " Mon conjoint et mes enfants étaient plutôt contents de partir, de changer d’air. Ils n’étaient pas forcément très enthousiastes au début quant à la destination, que nous ne connaissions pas du tout, loin des montagnes et de la mer... Mais très rapidement, la gentillesse des gens, l’espace et la nature ont pris le dessus sur tout le reste. Quant à mes amis, ils me connaissent suffisamment pour savoir que je ne fais jamais les choses à moitié, que je suis une fonceuse et que le changement ne me fait pas peur.



Comment est née l’idée de Repère Sauvage ? Quel est le concept ?


Capucine : " Le projet est né d'une discussion avec Caroline sur notre envie commune de créer un lieu mêlant clients citadins et habitants locaux, avec une programmation pour tous, inspirée des talents du coin. Le concept est simple : Repère Sauvage est un hôtel-restaurant vivant, niché en pleine nature, dans le Perche Vendômois, à deux heures de voiture de Paris. Ouvert aux petits comme aux grands, il s’étend sur un domaine verdoyant de 42 hectares, composé d’un massif forestier, de prairies, de vallées et d’un étang. Autour du manoir principal et de ses 16 chambres, une vingtaine de maisons sauvages, disséminées au cœur de la forêt, illustrent parfaitement la philosophie des lieux : découvrir pour se redécouvrir. Un véritable havre de curiosité. " 


Caroline : " L’idée de Repère Sauvage est arrivée au moment idéal, celui où, dans nos vies respectives, Capucine et moi étions prêtes à nous lancer dans un projet qui nous correspondait et dans lequel nous étions complémentaires. C’est pourquoi tout a évolué très rapidement, et pourquoi le projet initial ressemble encore beaucoup à celui que nous avons réalisé presque cinq ans après. Grâce à nos expériences personnelles et professionnelles, nous étions arrivées à une forme de maturité qui nous a permis d’avoir suffisamment d’assurance pour nous dire : « Ok, en fait, c’est évident, c’est ce que les gens attendent, cela nous ressemble, alors c’est parti. » Repère Sauvage, c’est un lieu de curiosité qui propose de l’hébergement et de la restauration pour petits et grands, au cœur du Loir-et-Cher. Mais ce n’est pas tout : c’est aussi une mini-ferme, une piscine, des maisons dans les bois…




Les fondatrices de Repère Sauvage



Pourquoi avoir choisi le Loir-et-Cher en particulier comme lieu d'installation de votre projet ?


Capucine : " Nous avons choisi le Loir-et-Cher « à défaut » (et j'insiste sur les guillemets, car ce n'était tout simplement pas notre premier choix), car c'est la région qui nous a poussés à venir. Nous cherchions un lieu à moins de 2 heures de Paris, plus dans le Perche, le Vexin, ou vers Fontainebleau. Après avoir réfléchi plusieurs mois à notre concept, nous avons réalisé une brochure expliquant notre projet ainsi que nos critères de recherche de terrain. C'est Dev'up Centre-Val de Loire qui a reçu cette brochure et nous a proposé deux domaines, dont le Manoir de la Forêt, où nous avons eu un véritable coup de cœur. Nous avons ensuite découvert que le TGV était accessible à proximité (à Vendôme Villiers-sur-Loir) et qu'il reliait Paris en seulement 42 minutes ! Cela représentait une véritable opportunité pour nos clients potentiels, qu'ils soient des familles ou des groupes pour des séminaires. " 


Caroline : " C’est véritablement le terrain qui nous a poussés à choisir le Loir-et-Cher, car nous ne connaissions pas cette région. La proximité de Paris et les besoins locaux en offres touristiques ont également joué un rôle déterminant.



Comment la communauté locale accueille-t-elle cette initiative?


Capucine : " Nous avons eu énormément de chance de reprendre un domaine qui était bien connu des habitants de la région, mais qui avait été laissé à l'abandon depuis plusieurs années, au grand regret de ces derniers. Ils ont donc perçu notre rachat comme une opportunité de redonner vie à ce lieu qui leur tenait tant à cœur. De plus, la région attendait un projet comme le nôtre, car il y manque cruellement d'offres de restauration et d'hébergement. Nous avons donc bénéficié d'un soutien considérable.


Caroline : " Plutôt bien. Nous avons reçu beaucoup d’aide de la part des institutions locales, notamment pour la mise en relation lors du montage du projet, tant pour les aspects administratifs que pour la recherche de partenaires. Concernant les habitants, nous avons également été accueillis avec beaucoup de gentillesse et de bienveillance. Nous avons rapidement organisé des portes ouvertes pour présenter le projet aux habitants de la Ville aux Clercs. Dès le début, nous avons ressenti qu’ils étaient rassurés de voir ce lieu mythique, longtemps laissé à l’abandon, qui avait accueilli tous les mariages et baptêmes de la région, être enfin entièrement rénové. Le fait de vivre sur place a également été un atout considérable.




cabane chez Repère Sauvage
repère sauvage


Comment s’est passée votre adaptation à la vie en milieu rural après des années à Paris ? Comment avez-vous vécu cette transition entre la vie urbaine trépidante et le calme de la campagne ?


Capucine : " Grâce au projet, nous avons rapidement rencontré de nombreuses personnes. Avec deux enfants chacune, entre l’école et les activités, l’adaptation a été plutôt facile. Nous n’avons pas du tout « subi » cette transition, bien au contraire, nous l’avons accueillie avec beaucoup de bonheur. Les balades en forêt, le calme : nous nous y sommes vite habituées et nous nous demandons comment nous avons pu vivre dans le brouhaha parisien. Mon fils, aujourd’hui âgé de 8 ans, n’arrête pas de dire : « Oh, Paris, il y a du monde, du bruit, on entend les camions poubelles le matin et les gens ne nous laissent même pas traverser aux passages cloutés ! » Bref, il a oublié qu’il y était né.


Caroline : " J'ai eu un petit coup de mou le premier hiver, mais j'ai rapidement essayé de créer mon réseau d'amis (essentiel pour moi). M'investir dans la vie locale, en rejoignant des associations ou en participant aux sorties scolaires, m'a beaucoup aidé à m'intégrer. " 



Pouvez-vous nous décrire votre nouvelle routine néo-rurale?


Capucine : " Nous habitons dans un village de 160 habitants, sans aucun commerce. Il a donc fallu s’organiser pour les courses, anticiper, acheter un grand frigo, un congélateur et créer un potager. Nous avons également découvert l’usage quotidien de la voiture (je ne conduisais pas avant d’arriver ici, donc il a fallu s’y mettre). Nous avons exploré les fêtes de village, les soirées loto, théâtre, concerts, brocantes, marchés de Noël (dans TOUS les villages), etc. Et surtout, nous dépensons beaucoup moins qu’à Paris, où tout est tentation. Ici, la vie est davantage centrée sur la nature, les balades, et les rencontres. C’est un peu niais à dire, mais c’est vrai ! " 


Caroline : " Amener ses enfants à l’école en voiture, préparer son déjeuner pour le midi, cuisiner tous les soirs et faire ses courses en voiture.



Y a-t-il quelque chose de la vie parisienne qui vous manque ?


Capucine : " L'offre des restaurants, des cafés, des petits concept stores. La diversité des cinémas, des expositions. Les rendez-vous hebdomadaires avec les amis. La spontanéité d'un café ou d'un verre chez Madame Gen avec les copains de l'école. La vie nocturne. Rentrer à vélo très tard le soir, avec l'impression d'être en pleine journée grâce à l'agitation dehors. Il y a pas mal de choses, en effet, mais je ne ressens pas cela comme un manque. Je suis simplement très contente de pouvoir retrouver tout cela à mon retour à Paris.


Caroline : " Parfois, les petits commerces, comme un coffee shop, ainsi que la diversité de l'offre de restaurants et de bars, me plaisent. Mais rappelons-le, nous sommes à seulement 45 minutes en TGV de Paris, donc même pour une soirée, les allers-retours sont fréquents!







Quels sont les avantages et les inconvénients de votre vie à la campagne?


Capucine : " Les + : Qualité de vie, sérénité et calme retrouvés, apprentissage auprès de personnes différentes, lien avec la nature, le ciel, l’espace, rapport aux sens (l’ouïe, écouter), voir les enfants jouer aux aventuriers, prendre le temps de cuisiner.

Les - : Laver ses chaussures plus souvent à cause de la boue, prendre la voiture pour chaque déplacement, choix limité de sorties (mais cela nous pousse à en découvrir de nouvelles, vers lesquelles nous ne serions pas forcément allés). " 


Caroline : " Les + : Se recentrer sur son foyer, profiter des grands espaces, des mètres carrés en plus, et du paysage à perte de vue. La mobilité fluide et rapide (sans embouteillage). Le fait qu’il n’y ait jamais trop de monde.

Les - : La boue sur les chaussures, qui finit par se retrouver dans la voiture. La voiture au quotidien. Jouer les SAM (Sortez avec moi) en soirée, à tour de rôle.



Quels conseils donneriez-vous à ceux qui rêvent de quitter la ville pour entreprendre en milieu rural ?


Capucine : " "Il est essentiel de bien connaître la région dans laquelle on s’implante, de comprendre ses besoins et d’adapter son projet pour y répondre. 


Caroline : " Il est important de bien se renseigner sur la région, d’observer avant d’arriver avec ses grands sabots et de vouloir tout révolutionner. Il faut qu’il y ait déjà une petite ouverture d’esprit et une volonté de la part des habitants du coin de vous accueillir, sinon cela risque d’être compliqué. Il est également essentiel de s’impliquer personnellement dans la vie locale.








Quelles sont vos adresses favorites du Loir-et-Cher et de la région Centre que vous recommandez aux lectrices et aux lecteurs de Mastic?


Capucine : " Voici quelques-unes de mes adresses favorites :

  • Assa : un restaurant étoilé à Blois qui offre une cuisine gastronomique française aux influences japonaises, axée sur des produits locaux de saison et une forte empreinte végétale

  • Osma : un restaurant bistronomique durable à Sargé-sur-Braye

  • Moris : une cuisine moderne de saison, mettant en avant les circuits courts et les vins naturels, dans un cadre chaleureux sur les rives du Loir à Vendôme

  • Osteria °5 : un petit restaurant qui offre une authentique cuisine italienne maison à Vendôme

  • Bistroludik : une brasserie conviviale offrant une cuisine maison et un espace ludique avec plus de 700 jeux de société

  • Comme un grain : une crêperie et cave à cidre proposant galettes et crêpes élaborées avec des ingrédients locaux et bio à Vendôme

  • Lavardin et Trôo : deux villages de charme ; Lavardin est classé "Plus Beau Village de France" et Trôo, troglodytique, fascine par ses grottes et son panorama sur le Loir.

  • L'Hectare : Centre National de la Marionnette à Vendôme, propose des spectacles variés et des actions culturelles.

  • Ciclic (Centre val de Loire): ciné-gouter et ciné-petit-déjeuner pour les enfants à Château-Renault

  • Zoni i : lieu culturel et artistique dans le Loir-er-Cher

  • Les Rockomotives : un festival de musique rock, des rencontres artistiques et culturelles. "


Caroline : "

  • Vendôme, un ville vraiment jolie et très fleurie

  • Aller manger chez Michel au Moris ou au Bistroludik à Vendôme

  • L’église de Lavardin, un édifice roman magnifique

  • Le château de Châteaudun, dans l'Eure-et-Loir, château d'un compagnon d’armes de Jeanne d’Arc

  • La Fondation du Doute à Blois, un lieu d'exposition et de réflexion consacré à l'art du doute, fondé par l'artiste Jacques Villeglé.

  • Faire du canoë sur le Loir. "



Quels sont les comptes Instagram qui vous inspirent?


Capucine : " Allez, pour n’en citer que 10 !

  1. Beau Voyage, pour les voyageurs en quête de belles adresses

  2. Maison de la poésie, compte dédié à la scène littéraire

  3. Agathe Berjaut, pour ses scénographies poétiques

  4. Le Média Positif, pour lire des actualités encourageantes

  5. Bas les murs, des activités natures pour les petits

  6. MichPocha, un club de loisirs créatifs pour les enfants

  7. Wetheurban, des taglines quotidiennes inspirantes

  8. Les Inrocks, qu'on ne présente plus...

  9. M-Magazine, pour l'actualité culturelle du magazine Le Monde

  10. Vakitamedia, média d’enquête et d’action sur l’environnement. "


Caroline : " Je ne suis pas très réseaux sociaux, donc je laisse cette question à Capucine qui sera beaucoup plus pertinente !


Répère Sauvage


Ouverture en mai 2025


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